Le Centre Nhérisson.

Petit à petit, l'oiseau fait son nid.
Le Centre Nhérisson contribue à la protection des espèces et de la biodiversité. Ce centre de soins pour la faune sauvage permet également de faire connaître les espèces de la faune locale, dont certaines sont protégées.
En effet compte tenu de la biodiversité de l’Essonne, plus d’une centaine d’espèces animales d’oiseaux, de mammifères, de reptiles et d’amphibiens peut être amenée dans ce centre.
Par ailleurs, la création et le fonctionnement du Centre Nhérisson sont pertinents et innovants dans le contexte du projet d’insertion socio-professionnelle qui lui est intimement associé, développé par Culture Nature.
L'ouverture du Centre Nhérisson au dimanche 24 mai 2020, a été annoncée par Culture Nature dans un article du Républicain de l'Essonne paru le 30 avril 2020.
Pourquoi la création de ce Centre de soins ?
La faune est une composante majeure de la biodiversité. Chacun est amené un jour à découvrir un animal sauvage en détresse : un oisillon tombé du nid, un hérisson blessé au bord d’une route, un crapaud qui risque de se faire écraser, une chauve-souris coincée…
Dans la plupart des cas, ces animaux sont soit euthanasiés, soit soignés mais avec peu de chances de réussite par les particuliers désireux de leur porter secours mais désemparés, car peu informés des méthodes de soins et sans médicament et matériel adapté.
Par ailleurs, quelques praticiens vétérinaires libéraux acceptent de prendre en charge des animaux de la faune sauvage mais sans pouvoir répondre aux obligations réglementaires : autorisation d’ouverture et certificat de capacité relative à l’hébergement de la faune sauvage. En fait, ce n’est que dans de très rares cas, que ces animaux blessés secourus par les particuliers ou usagers de la nature, professionnels… sont acheminés vers un centre de soins car il n’existe aucune structure proche ou facilement accessible en Essonne.
En effet, la région Ile-de-France ne dispose pour l’ensemble de son territoire que de quelques centres de sauvegarde de la faune sauvage.
On constate cependant que le public est très demandeur et prêt à participer à la sauvegarde de la nature et des animaux. Malheureusement, face à l’absence de solution institutionnelle, beaucoup de gens se découragent et préfèrent ne pas intervenir ou alors s’y prennent mal avec les animaux. Ce faisant, ils sont souvent dans l’illégalité par méconnaissance des interdictions relatives à la manipulation d’espèces protégées. Et le statut biologique de certaines espèces peut être menacé.
Nous accueillons les oiseaux et mammifères des espèces de la faune sauvage, blessés ou malades.
Nous leur prodiguons des soins adaptés, avec l'aide de vétérinaires, pour les remettre ensuite dans la nature.
Par ces différentes actions nous contribuons à la préservation de la biodiversité.
Merci pour eux.
Où se trouve le Centre Nhérisson ?
Le Centre Nhérisson se trouve rue Montaubert, sur l'Ecosite Semardel Vert-le-Grand.
Qu'est-ce qu'un centre de soins ?
Définition d'un Centre de soins.
Un centre de soins pour la faune sauvage est un lieu d’accueil pour des animaux de la faune sauvage autochtones, blessés ou malades.
Différentes personnes peuvent être amenées à découvrir ces animaux : du simple promeneur, aux randonneurs, conducteurs de véhicules, agents de l’Office national des forêts, du parc naturel régional ou de l’office français pour la Biodiversité.
Le fonctionnement de ces établissements est encadré par la réglementation nationale (arrêté ministériel du 11 septembre 1992), et les activités nécessitent l’obtention par les services de l’Etat de l’autorisation d’ouverture de l’établissement.
De plus, un responsable capable de s’occuper des différentes espèces que le centre est autorisé à recevoir doit avoir obtenu un certificat de capacité, délivré par la Direction départementale de la Protection des Populations.
L’arrêté préfectoral N°2019.PREF.DDPP /n°314 du 11 décembre 2019 donne autorisation d’ouverture du centre de soins Nhérisson.
Nathalie LACOUR, qui détient le certificat de capacité pour les espèces qui sont autorisées à être reçues au Centre Nhérisson, est pour le moment le soigneur principal du centre. Les animaux sont placés sous sa responsabilité.
Gestion de l'Agenda du Centre de soins du Nhérisson
Accèder à l'Agenda partagé du Centre Nhérisson.
Il est important de s'inscrire au sein de l'Agenda partagé afin de mieux gérer les différentes interventions des soigneurs sur la semaine ou les mois à venir.
Pour accéder à l'Agenda partagé du Centre Nhérisson cliquez sur le bouton suivant
Animal sauvage blessé, que faire ?
Tout d'abord s'informer !
Dans tous les cas, si vous avez envisagé de capturer un animal sauvage qui vous parait blessé ou en détresse, veuillez d’abord contacter le centre de soins le plus proche de chez vous !
En effet, pendant les périodes d’élevage des jeunes, il peut arriver de voir ou entendre des animaux qui semblent être en détresse. Attention toutefois, certains juvéniles ne doivent pas être capturés mais seulement mis en sécurité, par exemple pour éviter des risques de prédation (chiens, chats…).
En outre, une réglementation rigoureuse s’impose pour de nombreuses espèces protégées alors renseignez-vous pour pouvoir bien agir !
Pour connaitre le centre de soins le plus proche de chez vous, reportez-vous à la rubrique qui suit, en cliquant ici.
S’il s’agit d’un jeune qui semble abandonné, il est dans un premier temps recommandé de le laisser sur place : la mère peut s’être seulement absentée. En effet, recueillir un jeune sans nécessité peut le condamner à des problèmes de santé et le rendre incapable de reprendre une vie sauvage naturelle.
Ainsi, les jeunes faons ou lièvres attendent, tapis dans les broussailles, le retour de leur mère. Chez beaucoup d’espèces d’oiseaux, les oisillons quittent le nid avant de savoir véritablement voler. Les parents continuent de les nourrir pendant une période d’apprentissage qui peut être plus ou moins longue. A l’exception des martinets qui ne survivent pas hors du nid, un oisillon qui n’est ni blessé ni gravement affaibli ne doit pas être recueilli : l’oisillon doit être laissé sur place et, si nécessaire, placé hors de danger (chat, route…) sur une branche à proximité, en hauteur. Les parents reviendront quand vous vous serez éloignés.
A noter qu’un oisillon touché par une personne ne risque pas d’être abandonné par ses parents. En revanche, un risque, modéré cependant, existe pour un jeune mammifère ; il s’agit donc de mesurer convenablement la nécessité ou non de le manipuler.
Si l’animal est blessé ou très affaibli, ou si vous avez un doute concernant un jeune, contactez-nous immédiatement. Nos spécialistes vous conseilleront sur la nécessité de le recueillir, sur les précautions à prendre pour le manipuler en sécurité, pour vous et pour lui, sur la manière de le contenir, de le transporter et, éventuellement, sur les premiers soins à prodiguer.
Dans l’attente, voici quelques conseils pour le recueil et le transport des animaux de la faune sauvage blessée :
Tout d’abord : ni gestes brusques, ni cris ! Le stress est communicatif et l’animal est déjà stressé, il faut donc éviter toute dépense énergétique supplémentaire. Procédez dans le calme…
Limitez au strict minimum les manipulations de l’animal, que ce soit pour vous ou pour lui. Si toutefois vous devez le manipuler, il est recommandé de mettre des gants. Pour capturer l’animal, vous pouvez utiliser selon le cas, un linge pas trop grand, ni trop lourd, que vous jetterez sur lui : vous pourrez ensuite l’attraper plus facilement.
. S’il s’agit d’un rapace, attention principalement aux serres, et dans une moindre mesure au bec. Pour l’immobiliser le plus simple et efficace est de le recouvrir avec un tissu épais (veste, couverture…) il refermera ses griffes sur le tissu. Par contre s’il s’agit d’une espèce au bec en forme de couteau (les échassiers par exemple), attention au bec, très coupant et à la détente du cou.
. Concernant les chauves-souris, si l’animal se laisse approcher cela peut être dû à la faim, l’épuisement après un long déplacement, le choc avec un véhicule ou un mur, la blessure suite à l’attaque d’un chat, la curiosité, ainsi qu’éventuellement la rage (rarissime). Cette maladie est mortelle pour l’homme si elle n’est pas soignée rapidement. Aussi, nous vous recommandons de ne pas toucher à mains nues l’animal trouvé : munissez-vous d’un gant pour le pousser délicatement dans un petit carton percé de tous petits trous (aération). Placer le carton dans un endroit calme et proposez de l’eau à boire à la chauve-souris dans une petit ramequin, comme un couvercle de pot de confiture. Ne donnez rien d’autre !
. S’il s’agit d’un oisillon, il est peu probable qu’il soit abandonné. N’intervenez que s’il est manifestement blessé : aile pendante, trace de saignement, impossibilité de se tenir sur ses pattes. S’il ne semble pas pouvoir s’envoler mais sautille de branche en branche ou volète au-dessus du sol, laissez faire la nature, il ne lui faudra vraisemblablement que peu de temps avant de pouvoir atteindre les branches plus hautes tout seul. Par contre, si vous l’avez déjà recueilli, remettez-le vite où vous l’avez trouvé, les oiseaux ont un odorat très peu développé et, bien que vous l’ayez touché, ses parents ne l’abandonneront pas !
. S’il s’agit d’un petit carnassier (belette, martre…) ou d’un écureuil, méfiez-vous des dents ! et s’il s’agit d’un hérisson…des piquants ! Mettez des gants.
. Dans le cas d’un petit passereau (excepté merles et grives), le mieux est, si possible, de le replacer dans son nid. S’il s’agit d’un rapace nocturne, placez-le en hauteur sur une branche ou un muret : ses cris, durant la nuit, permettront à ses parents de le localiser et de le nourrir.
. S’il s’agit, d’un martinet ou d’une hirondelle, il est rarement possible de replacer l’oisillon dans son nid.
Si l’animal est « mal en point », recueillez-le.
Préparation du carton pour le transport.
Préparer un carton deux fois plus grand que l’animal. Percez des petits trous sur le dessus et tapissez le fond du carton d’une bonne couche de papier journal. Mettez aussi un vieux linge, un gros chiffon propre au fond pour que l’animal puisse s’y agripper. Dans le cas des hérissons, disposez une bouillotte bien chaude, enroulée d’un linge pour éviter que l’animal ne se brule à son contact.
Fermez le carton et n’y touchez plus, jusqu’à ce que vous ayez pris contact avec le Centre Nhérisson. Excepté pour les oiseaux qui doivent être placés dans des cartons, vous pouvez utiliser des caisses de transport pour chats et chiens.

Dans l’attente du transfert de l’animal dans le centre de soins le plus proche, isolez l’animal dans un lieu calme et sûr : à l’ombre, dans une pièce sans passage, placez-le dans l’obscurité, à l’abri des courants d’air, au chaud, dans un carton préalablement préparé.
. Ne tentez pas de donner des soins qui pourraient laisser des séquelles.
. Ne lui donnez rien à manger, ni à boire sans avoir été conseillé par un spécialiste.
. Contactez le plus rapidement possible le centre de soin ou un vétérinaire.